Pandemrix : vaccin-miracle ou sérieux problème de pharmacovigilance ?
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Posted on Tuesday 08 December 2009, 18h20 - updated on 08/12/09 - Dossiers - Permalink
L’agence européenne du médicament (EMEA) a publié son premier “rapport hebdomadaire de pharmacovigilance” sur les vaccinations massives le 3/12/2009. L’EMEA n’est pas un modèle de transparence, selon la revue “Prescrire”, et pourtant l’on y apprend que sur environ 5,7 million de personnes vaccinées avec le Pandemrix®+©=$$$, on déplore 55 décès, 24 effets secondaires graves liés à la maternité (avortements, décès intra-utérins, bébés morts-nés, hypokinésie foetale et naissances prématurées), 6 syndrômes de Guillain-Barré (3 confirmés), un rejet de transplantation cardiaque, et 2301 rapports signalant 6269 effets secondaires plus ou moins graves.
Mais fort heureusement, aucun de ces drames ne semble avoir la moindre corrélation avec la vaccination dans les heures qui les ont précédé, selon l’EMEA.
“Depuis le 21 octobre et jusqu’au 29 novembre 2009, environ 860 000 doses de vaccin PANDEMRIX ont été administrées, d’abord aux personnels de santé, médico-sociaux et de secours des établissements hospitaliers, puis à partir du 12 novembre 2009 à certaines catégories de personnes prioritaires dans des centres de vaccination dédiés.”
Durant cette période, l’Afsapps a reçu “562 signalements d’effets indésirables (499 par les professionnels de santé et 63 par les patients), soit un taux de notification d’environ 0,5 pour 1000 doses administrées.”. Ces signalements rapportent “un total de 1377 réactions indésirables survenues dans les heures suivant la vaccination”.
Il y a eu “48 réactions indésirables dont l’intensité a entrainé une gêne fonctionnelle et/ou une incapacité temporaire telles que syndromes grippaux, douleurs au site d’injection, fourmillements des extrémités, sensations vertigineuses, douleurs articulaires, élévations transitoires de la pression sanguine artérielle et une paralysie faciale en cours d’investigation.”, et, au total, 16 cas graves et un décès, “pour lequel il a été conclut à une mort naturelle”.
Comparons les chiffres :
EMEA |
Afsapps | |
personnes vaccinées |
5 700 000 |
860 000 |
signalements d’effets secondaires |
2301 (0,040%) |
562 (0,065%) |
nb d’effets secondaires signalés |
6269 |
1377 |
Guillain-Barré |
3 |
0 |
décès |
55 (une malchance sur 100 000, environ) |
0 (aucun risque) |
Un problème de pharmaco-vigilance saute aux yeux : sur 860 000 vaccinations en France, on aurait dû s’attendre à “8,6” notifications de décès dans les heures suivants l’injection. Or, il n’y en a eu qu’une, et c’était une “mort naturelle”, donc sans lien avec le vaccin.
De deux choses l’une : soit le Pandemrix a l’effet secondaire et inattendu de retarder de quelques jours une dizaine de décès par million d’injections, uniquement en France , (ce qui ferait, n’est-ce pas, Roselyne ? une excellente raison de plus de prescrire cette panacée universelle) … soit nous avons, en France, un sérieux problème de pharmacovigilance !
De sérieux problèmes de pharmacovigilance
Force est de constater qu’ici les faits confirment l’avis d’expert en pharmacovigilance du Dr Marc Girard : les données post-commercialisation des vaccins sont bien “plombées par une sous-notification normalement massive encore encouragée par les autorités” . Le Dr Marc Girard alerte depuis des semaines sur les effets secondaires importants constatés lors des essais préliminaires, dont “7 décès et plusieurs cas d’hépatites auto-immunes chez des enfants”.
Comparant les risques de la grippe et du vaccin, le Dr Girard explique :
“Même en faisant le forcing (et en attribuant systématiquement à la grippe les décès potentiellement liés à Tamiflu), l’administration sanitaire décompte actuellement environ 120 décès, soit une mortalité maximum de 2 pour un million. En parallèle, l’Agence européenne se félicite que les essais réalisés lors du développement permettent de reconnaître (et même pas d’exclure) les effets indésirables survenant à une fréquence minimum de 1% (http://www.emea.europa.eu/humandocs/PDFs/EPAR/celvapan/Celvapan-H-982-PU-02-AR.pdf). En parallèle, encore, on relève que la mortalité observée au cours du développement de Pandemrix a été de 0,3 à 0,4% (7 morts inexpliqués chez environ 2 000 patients traités). De plus, il faut bien comprendre que la grande majorité des sujets actuellement répertoriés comme décédés de la grippe avaient d’important facteurs de fragilité, alors qu’il suffit de lire les documents de l’Agence européenne pour apercevoir que les sujets décédés après vaccination étaient initialement en parfaite santé : tout un chacun, quoi. Il est donc extrêmement modéré de soutenir qu’à l’heure actuelle, sur la base des données « incomplètes » mais disponibles, le risque lié au vaccin peut être mille fois plus élevé que le risque de la grippe. D’autre part et au contraire de ce que soutient comme prévu l’administration sanitaire, les données de la pharmacovigilance après commercialisation sont loin d’être rassurantes, compte tenu de la sous-notification habituellement massive (moins de 1% des accidents notifiés [1]), délibérément exacerbée en l’espèce par les autorités qui s’appliquent à créer un sanitairement correct visant à dissuader les vaccinateurs de notifier. On a connu exactement la même situation avec le vaccin contre l’hépatite B – avec les résultats que l’on sait…”
Quelles sont les données connues et vérifiées, à ce jour ?
risque d’attraper la grippe A |
entre 7% (constaté dans d’autres pays) et 50% (estimation la plus pessimiste, datant d’avant l’été, celle du Pr Flahaut) |
risque de décès par grippe A/H1N1 pandémique 2009 |
entre 2 par million (Dr Girard) et 2 pour 100000 environ, au grand maximum (chiffres GROG et InVS, affectés de divers biais statistiques pour la plupart signalés avec leur publication) |
efficacité des vaccins anti-grippe, en général |
entre 25% et 60% environ, selon les sources |
risques d’effets secondaires dans les heures suivant la vaccination avec le vaccin Pandemrix notifiés dans le cadre de la pharmacovigilance française |
1 cas sur 2000 personnes vaccinées |
risques d’effets secondaires dans les heures suivant la vaccination avec le vaccin Pandemrix constatés lors des essais préliminaires |
75% des cas |
risques de décès dans les heures suivant la vaccination avec le vaccin Pandemrix notifiés dans le cadre de la pharmacovigilance en europe |
1 cas sur 100 000 personnes vaccinées environ |
risques de décès dans les heures suivant la vaccination avec le vaccin Pandemrix notifiés dans le cadre de la pharmacovigilance française |
aucun risque |
risques de décès dans les heures suivant la vaccination avec le vaccin Pandemrix constatés lors des essais préliminaires |
7 décès sur 2000 personnes |
risques d’effets secondaires à long terme de ces vaccins |
pas de données disponibles |
Là encore, les chiffres confirment : il y a un bien un sérieux problème de pharmacovigilance en général, doublé d’un problème propre à la France en ce qui concerne la notification des décès survenus dans les heures suivant une vaccination.
Certes, certain-e-s risquent de se dire “je n’y comprend rien, à ces querelles d’experts” … et puis on nous dit à la télé, sur fond de cartes toutes ROOOUUUUGES et de méchants petits virus mutants en images de synthèse 3D que la grippe était très méchante, alors que le vaccin serait très gentil, développé par des philanthropes qui nous veulent du bien (les trusts pharmaceutiques), et promu activement par un gouvernement “démocratique” dont la probité et la clairvoyance font actuellement la gloire et la fierté de la France dans l’univers ou peut-être au moins au siège de TF1, section Bisounours et nains de jardin.
Mais en y repensant, je connais la femme d’un ami qui souffre de sclérose en plaque, et qui avait été vaccinée contre l’hépatite B, et le mari d’une cousine qui a “fait” un Guillain-Barré après des vaccins pour un voyage lointain, et un autre ami qui a développé des réactions auto-immunes après un vaccin contre l’hépatite B plus ou moins imposé par son employeur …
Certes, on ne peut rien conclure de trois exemples dans son voisinage … mais je ne connais personnellement personne qui soit mort de la grippe A. Il faut dire que cette grippe tue deux à trois personnes par million de cas, environ, selon les derniers chiffres officiels portant sur les cas confirmés et sans autres facteurs de risques de décès connus.
Ce que je constate dans mon entourage est donc parfaitement cohérent avec les données scientifiques qui précèdent, mais également en parfaite contradiction avec le message officiel … Et autour de vous ?
Finalement, si les pires craintes du Dr Girard sont hélas confirmées par autant de drames dans les années qui viennent, c’est peut-être une chance pour la France que Roselyne se soit fait piquer et encourage les électeurs de l’UMP et les téléspectateurs de TF1 à en faire autant ! Dommage que Sarkozy rechigne à se faire piquer lui aussi …
Minga, 2009
Source : revoltes.net
Voir aussi :
Y’a la télé qu’a dit … Alerte rouge ! : comment l’hystérie médiatique noie l’information scientifique.
Le virus du pouvoir - enquête sur une campagne de vaccination prise en grippe : dossier complet sur la mortalité, la morbidité, l’origine du virus, et la gabegie du “plan Bachelot”.
Notes
[1] Ce ratio de 1% correspond en l’occurence au ratio entre les accidents constatés lors des essais et les accidents signalés par les organismes chargés officiellement de la pharmacovigilance.
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El Dindon · 12 December 2009, 16h29
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