Il n’y a pas que le Covid-19 qui tue. Suite…
- Article par Edrobal
- |
- Comments (0)
- |
- Attachments (0)
- |
- RSS Feed
Posted on Monday 18 May 2020, 16h25 - updated on 18/05/20 - Édito - Permalink
15 MAI 2020 - depuis 72 ans que cela dure !
La Nakba, c’est la Shoah des palestiniens…
Rien n’est plus douloureux pour les Palestiniens que cette perte matérialisée en 1948 par la destruction de plus de 450 villages, par l’occupation de leurs villes, jadis bouillonnantes de vie, par la négation de leur existence comme peuple autochtone et par l’effacement de leur histoire. Dans leur mémoire collective, la Nakba reste un traumatisme qui hante encore aujourd’hui des générations de Palestiniens.
Mais nous savons que la Nakba n’est pas un événement ponctuel, c’est un processus continu et incessant : aujourd’hui encore, Israël confisque des terres (voire l’annexion programmée de la vallée du Jourdain), chasse des habitants de leur terre, démolit des maisons, emprisonne et tue, déshumanise les Palestiniens et tente de les rendre invisibles en récupérant leur culture ou en la détruisant. Le gouvernement israélien achève sa politiques d’apartheid en intégrant l’essentiel de la Cisjordanie dans l’État juif et en ne laissant aux Palestiniens que des miettes urbanisées, surpeuplées et confinées.
Le 15 mai les Palestiniens commémorent cette catastrophe et continuent d’exiger le droit au retour des réfugiés, un droit qui leur est nié par Israël.
Nous voulons nous souvenir avec eux.
J’avais une ferme en Palestine, celle de mes parents, de mes grands-parents, de mes arrières grands parents,
celle de leurs ancêtres… avant la naissance du temps, a dit le poète.
Et puis ils ont surgi, des hommes du nord, des soldats en armes.
Ils ont rasé notre maison, volé nos terres, détruit nos oliviers.
Ils ont brisé la croix de notre église, l’écrasant sur nos maisons.
Mon village s’appelle Beerm. Ne cherchez pas, il n’existe plus sur la carte.
Le figuier et l’amandier ombrageaient notre jardin.
Le basilic, la menthe, le thym parfumaient l’air du soir.
La cloche de notre église et l’appel du muezzin rythmaient nos journées.
Nous étions chrétiens, nos voisins musulmans. Nous ne connaissions pas le mot « multi religieux ».
A quoi bon ? Ensemble, depuis des millénaires, nous vivions sur cette terre.
Allah (Dieu en arabe) est le même pour tous.
Israël, n’oublie pas !
Nous faisons partie du grand peuple arabe, nous sommes Palestiniens, nous le resterons.
Viva Palestina.
(Lisa, Palestinienne)
Document(s) attaché(s) :
-
no attachment
Rate this entry
0/5
- Note: 0
- Votes: 0
- Higher: 0
- Lower: 0