Cobalt, WiFI et petits bébés
- Article par Le dindon de la farce
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Posted on Friday 17 November 2017, 06h00 - updated on 19/11/17 - Jerricane ! - Permalink
J’ai l’impression que la convergence des luttes s’essaie à de nouveaux types d’actions-consommation. C’est le cas dernièrement de l’initiative d’Attac et associés (cf. iphonerevolt.org) contre Apple et son iPhoneX sur fond de System pampers. Il faut bien le reconnaître, c’est une sorte d’idée fixe par ici de vouloir tout rapporter à une question de système. Mais est ce si débile que ça, au final ?
Depuis cet été le nouveau ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, a accordé deux longues entrevues à la presse assez remarquées, qui lui donnait l’occasion de se prononcer sur la place qu’il entendait accorder aux fameux écrans WiFI inside, défiscalisés et carburant au cobalt. Remarquées au moins pour un élément de langage qui laissait apparaître une idée surprenante, presque farfelue, compte tenue de la tournure un peu folle - il faut bien le dire - que les politiques d”équipement en appareils informatiques divers avaient prises sous MHollande,
Et l’heureux élu est le mot… “discernement”. Incroyable mais vrai !
La meilleure chose à faire, c’est de redonner au ministre la parole dans deux larges extraits qui ne pourront pas trahir sa pensée.
On demandera ensuite l’avis d’un ami expert dont nous préférons préserver l’anonymat. Eh oui, nous aussi nous avons nos sources et nos experts ! Mais ce ne sont pas exactement les mêmes. A vous de juger.
Extrait n°1 de “Il ne faut pas exposer les enfants aux écrans avant 6 ans”:
Question : “Voulez-vous que les tablettes remplacent les cahiers, comme on le voit dans certains États américains ?
Non. Il est d’ailleurs démontré que l’écriture à la main joue un rôle dans l’apprentissage. Aux États-Unis, plusieurs États reviennent à la relation plume-main-cahier. Il faut prendre en compte la révolution numérique, en retenant ce qu’elle a de positif et en écartant ce qu’elle a de négatif. Comment un monde de plus en plus technologique peut être un monde de plus en plus humain ? C’est la grande question de notre temps. D’abord, il ne faut pas exposer les enfants aux écrans jusqu’à 6 ans. Ensuite, l’écran doit apparaître progressivement. La technologie numérique bien pensée peut contribuer à d’importants changements pédagogiques. Je prête une attention particulière aux robots et à l’intelligence artificielle, qui ont un effet révolutionnaire. C’est déjà pertinent, par exemple, pour la sociabilité des élèves autistes ou pour des jeux de calcul mental.”
http://www.parismatch.com/Actu/Politique/Il-ne-faut-pas-exposer-les-enfants-aux-ecrans-avant-6-ans-1335875
Extrait n°2 : “Le numérique : «Jusqu’à 7 ans, des écrans au minimum»”Question : On n’entend plus parler du plan numérique, mis en place par le précédent gouvernement pour équiper les collèges et les écoles…
L’école doit faire une place importante aux technologies avec discernement. L’équipement en tablettes n’est pas l’alpha et l’oméga de ce qu’il y a à faire. Je ne pense pas que l’école doive aller vers le tout-numérique. Il doit être utilisé différemment selon les âges de la vie, et notre objectif doit d’abord être de bien former les professeurs sur ce sujet. J’ai sur mon bureau des rapports de santé sur l’addiction aux écrans, la perte de concentration des enfants, l’affaiblissement des pratiques de lecture et des exercices physiques. Jusqu’à 7 ans, les écrans doivent être présents au minimum, sans toutefois qu’on s’en interdise l’usage, de manière ciblée. On peut aussi utiliser le numérique sans avoir recours à des écrans. Les robots, par exemple, peuvent faciliter la socialisation des enfants autistes dans les petites classes.
http://www.leparisien.fr/societe/jean-michel-blanquer-l-autorite-doit-etre-retablie-dans-le-systeme-scolaire-13-11-2017-7389060.php
L’avis de notre expert :
Les ardoises électroniques ainsi que les ordiphones ne sont pratiquement jamais dotés d’une prise réseau physique permettant une connexion filaire. Ce défaut d’équipement est aussi une caractéristique que l’on trouve dans le cahier des charges de sa conception et qui répond à l’argument marketing dit du “sans-fil à la patte”. On veut ainsi laisser l’impression d’une liberté à son futur utilisateur. L’image de l’objet se trouve ainsi sans aspérité, totalement lisse, laissant l’impression de pureté donc d’innocuité. D’ailleurs, certains modèles n’ont plus aucune prise physique puisque la batterie peut être rechargée et les oreillettes peuvent être reliées à l’appareil aussi en mode sans-fil.
Mais le consommateur béat et fasciné, au moment de l’achat, ne se rend pas compte que le “sans-fil” est en vérité un fil tout à fait réel même s’il est invisible, inodore et incolore. D’ailleurs ces caractéristiques, on le sait de plus en plus et de mieux en mieux, ont bien des inconvénients car elles peuvent provoquer une électro-sensibilité qu’ont ne peut pas reprocher au “avec-fil”. Et pour être plus concret citons au moins les effets secondaires à court terme comme des migraines, des nausées, ou des pertes d’équilibre par exemple. On constate d’ailleurs que ces effets sont souvent repérés par les utilisateurs et vécus comme inconfortables et indésirables même si les victimes n’ont pas toujours complètement conscience de l’origine des causes et la connaissance de leurs mécanismes.
L’absence de prise réseau comme il en équipe encore de nombreux ordinateurs dès lors que le fabriquant a le souci de proposer une configuration sûre et efficace, impose de facto une connexion aux réseaux de type micro-ondes tel qu’en WiFi, 3 ou 4G, ou autre… dès qu’un logiciel ne peut fonctionner pleinement qu’en mode connecté. Il est d’ailleurs facile de remarquer que c’est très souvent le cas, moins pour des raisons techniques que pour des motifs purement commerciaux et de rentabilité qui, par un mécanisme de micro-paiement, peut générer néanmoins de substantielles recettes d’une part et de lourdes factures d’autres part.
On devrait donc préciser que bien après l’âge de 6 ou 7 ans - et pour tout dire, au moins durant la période de scolarité obligatoire soit jusqu’à 16 ans au moins - il est préférable que toutes les applications numériques exécutées sur un appareil électronique- et ce quelque soit la grandeur de son écran et le temps passé à son contact - le soient en mode “autonome” c’est-à-dire en utilisant des logiciels qui ne nécessitent pas, pour fonctionner pleinement, une connexion sans-fil aux réseaux en général et à l’Internet en particulier.
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