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Sociétés fermées ou monde solidaire ?

Tra­vailleurs sans papiers et iso­lés, oxy­more du lien social.

Au prin­temps 2008, des tra­vailleurs sans papiers, sou­te­nus par la CGT, occu­pent spec­ta­cu­lai­re­ment quel­ques grands res­tau­rants pari­siens puis une entre­prise de net­toyage pour faire valoir leurs droits à régu­la­ri­sa­tion.
La France (re)décou­vre l’exis­tence de ces tra­vailleurs (hom­mes et fem­mes) qui vivent sans papiers ni garan­ties, et ce par­fois depuis plus de 10, 20 ans, alors qu’ils et elles sont sala­riés d’entre­pri­ses ayant pignon sur rue.
Mais un grand nom­bre de tra­vailleurs sans papiers dépen­dant d’entre­pri­ses trop peti­tes pour dis­po­ser d’un syn­di­cat se retrou­vent iso­lés et aban­don­nés à leurs seu­les ini­tia­ti­ves, les for­ces syn­di­ca­les relâ­chant leurs efforts de sou­tien une fois la régu­la­ri­sa­tion de leurs pro­pres syn­di­qués obte­nue.

Avec la coor­di­na­tion sans-papiers 75, plus de 600, et main­te­nant 1300 tra­vailleurs iso­lés sans–papiers déci­dent de se réfu­gier à la Bourse du tra­vail, lieu his­to­ri­que de repré­sen­ta­tion des inté­rêts de tous les tra­vailleurs, au 85 rue Char­lot, dans le 3ème arron­dis­se­ment de Paris. Ils y sont tou­jours, bien orga­ni­sés mais oubliés, pour cer­tains en famille avec leurs enfants.

En déve­lop­pant la répres­sion et ses con­sé­quen­ces dra­ma­ti­ques, les poli­ti­ques gou­ver­ne­men­ta­les sécu­ri­tai­res pas­sent outre au plus élé­men­taire res­pect de citoyens dont nos socié­tés ont besoin depuis long­temps pour assu­rer cer­tai­nes acti­vi­tés en sous-emploi (le bâti­ment, la res­tau­ra­tion, l’aide à la per­sonne…).

Cha­cun, cha­cune de nous, habi­tant ou tra­vaillant à proxi­mité peut se sen­tir con­cerné et res­pon­sa­ble de cette pro­fonde infa­mie, tout comme nous avons été cho­qués de ces enfants sco­la­ri­sés en France qui ris­quent d’être expul­sés, du jour au len­de­main, dans un pays qu’ils n’ont jamais connu.

Face aux défis mul­ti­ples de ce XXIème siè­cle, sou­hai­tons-nous vivre dans des socié­tés refer­mées sur elles-mêmes et aux abois ou dans un monde soli­daire ?
Les tra­vailleurs sans papiers iso­lés ont besoin de notre sou­tien, indi­vi­duel et col­lec­tif, autant que nous de leur com­bat.

Pour plus d’infor­ma­tions : http://bourse.occu­pee.free.fr


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Foumonde

Author: Foumonde

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Aver­tis­se­ment : ce texte, publié sur Bel­la­cio le 30 juin au matin, en a été retiré très peu de temps après. Leurs auteurs ne se sont pas nom­més mais pré­ci­sent en nota bene : NB : Ce texte a été rédigé par le recueil d’obser­va­tions et par un tra­vail d’enquête sur les lut­tes des sans-papiers depuis plus de deux ans. Pré­sence sur les lieux, par­ti­ci­pa­tions, entre­tiens ont fourni un ensem­ble de maté­riaux. Ces recher­ches étaient ini­tia­le­ment pré­vues pour un tout autre objec­tif, l’actua­lité a poussé les enquê­teurs à rédi­ger ce texte. La pré­ci­pi­ta­tion des der­niers évé­ne­ments ne peut don­ner la garan­tie de pré­ci­sion des élé­ments recueillis et véri­fiés depuis deux ans. Il n’en demeure pas moins que ce texte a été rédigé avec des obser­va­tions véri­fiées et/ou direc­te­ment vécues. Il ne pré­tend pas être un docu­ment de recher­che, il est un texte d’opi­nion pro­duit pas des cher­cheurs et obser­va­teurs enga­gés. On ne peut cepen­dant que sou­hai­ter qu’il par­ti­cipe ulté­rieu­re­ment au débat et à la recher­che.

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