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Tag - Patriarcat
Un si beau chant d'amour
25 August 2010, 20h08
« Lettre à D. » Un merveilleux cadeau qu’André Gorz nous a fait avant de s’éteindre. « Tu vas avoir quatre vingt deux ans. Tu as rapetissé de six centimètres, tu ne pèses plus que quarante cinq kilos et tu es toujours belle, gracieuse et désirable. Cela fait cinquante huit ans que nous vivons ensemble et je t’aime plus que jamais je porte de nouveau au creux de ma poitrine un vide dévorant que seule comble la chaleur de ton corps contre le mien. J’ai besoin de te redire simplement ces choses simples avant d’aborder les questions qui depuis peu me taraudent. Pourquoi es-tu si peu présente dans ce que j’ai écrit alors que notre union a été ce qu’il y a de plus important dans ma vie ? Pourquoi ai-je donné de toi dans « Le Traître » une image fausse et qui te défigure ? »

Culpabilité personnelle et responsabilité collective : le meurtre de Marie Trintignant par Bertrand Cantat comme aboutissement d’un processus collectif.
21 January 2010, 19h22 4
par léo thiers-vidal Présentation dans le cadre du Colloque Marx IV – 01/10/04 - Matin, Section ” Genre et rapports sociaux ” (Nouvelles Questions Féministes) Lorsque, le 27 juillet 2003, Bertrand Cantat a décidé de frapper - à mort - Marie Trintignant, il a engagé sa responsabilité individuelle pour les conséquences de ses actes - quels que puissent être ensuite ses discours de déni, de reconnaissance partielle, de projection de responsabilité ou de pleine reconnaissance et éventuelle demande de pardon. Si cette dimension subjective, individuelle de la reconnaissance de culpabilité peut être importante pour les personnes proches de Marie Trintignant et la façon dont celles-ci pourront vivre ce meurtre, elle n’évacue évidemment ni la culpabilité individuelle de Cantat, ni la dimension de responsabilité collective pour ce meurtre. J’entends par responsabilité collective le fait que les actes de Cantat peuvent évidemment être analysés comme reflétant son investissement dans la masculinité hétérosexuelle – c’est-à-dire l’investissement subjectif par un humain d’un certain registre de pratiques de soi et des autres, sources de bénéfices structurels considérables. Les actes de Cantat révèlent ainsi le degré de résistance et/ou de complaisance que celui-ci a au préalable développé face à cette socialisation masculine héterosexuelle. Plus spécifiquement, les actes de Cantat peuvent également être analysés comme le produit d’une socialisation masculine spécifiquement de gauche radicale. Et c’est en tant que pratique d’une masculinité hétérosexuelle engagée à gauche que les actes de Cantat peuvent collectivement interroger les hommes hétérosexuels de la gauche radicale.
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Collective d'auteures said:
Plus précisément : Si Bertrand Cantat a décidé de porter des coups meurtriers, avait-il conscience qu’il était...
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Collective d'auteures said:
Bertrand Cantat après avoir frappé par quatre fois, a laissé Marie Trintignant agoniser toute la nuit sans...
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EJ said:
Je souhaite revenir sur un élément important de la conclusion. Autant il me paraît tout à fait juste et...
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labrot said:
Excellent papier de Collective auteures. Je mets un lien de http://amisdelaruedaguerre.free.fr vers netoyens....
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